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lundi 12 octobre 2009

Une jeunesse mélanésienne qui cherche sa place...

Tout le monde le dit, chacun le sait ici, la jeunesse mélanésienne a du mal à trouver sa place dans la Calédonie. Il s'ensuit un malaise et un mal-être pour tout le monde, car les gens ont peur de cette jeunesse non contrôlée.

Les faits sont là: les soirs de week-ends, une certaine partie de la population nouméenne s'amuse à la baie des citrons et à l'anse vata, tandis qu'une autre frange a du mal à se mixer à cette frange de la population et traîne plutôt au centre-ville. Je l'ai vu de mes yeux encore la semaine dernière.

Vendredi 19h30. Je viens juste déposer mes livres à la bibliothèque (mal éclairée qui plus est). Une demi-douzaine de jeunes mélanésiens, certains cachés sous leur capuche, déambulent vers le centre-ville. Dans la rue parallèle, même scénario.

Je n'ai rien contre les bandes de jeunes ni contre les mélanésiens, mais leur comportement ne rassure pas, cachés sous leurs épais manteaux. Les Nouméens n'osent plus se rendre au centre-ville le soir, et j'ai plusieurs amies qui n'osent plus du tout sortir le soir, sauf avec leur chien.

Une d'elles a même acheté un de ces pistolets à balle de caoutchouc qu'elle garde dans sa voiture, et l'autre pensait investir dans une bombe lacrymogène. En entendant ça je me suis sentie très triste et révoltée, car cet état d'esprit n'arrange pas les choses, le sentiment d'insécurité est de plus en plus oppressant. Le fossé qui sépare les jeunes mélanésiens des autres jeunes est de plus en plus grand.

Comment faire pour refaire converger tout le monde? N'attendons pas qu'il soit trop tard (il est peut-être même déjà trop tard, avec tous ces meurtres liés à l'alcool, toutes ces histoires de home-jacking et surtout le "meurtre de Portes de Fer").

Le sénat coutumier prend des initiatives qui valent la peine d'être saluées. Continuez comme ça, c'est bien !

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